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Émergent, Euphorique ou Mature?

De manière inattendue, votre entreprise vivra des rites de passage.  Ils sont souvent le fruit de l’influence du chef d’entreprise.

Pour l’entrepreneur, comprendre à quelle étape de l’entreprise il est rendu permet d’établir plus rapidement une bonne stratégie.  Les trois rites de passage que vous vivrez se résument à trois lettres : EEE. Émergence, Euphorie et Entreprise mature.

Par choix ou par manque de compétence entrepreneuriale, certains demeureront à tout jamais dans la phase d’émergence, incapable d’emboiter le pas vers l’euphorie. Et la question que je pose systématiquement à l’entrepreneur est la suivante: as-tu peur de l’échec ou du succès?

La phase d’émergence

Mieux connue sous le nom de démarrage d’entreprise, l’entrepreneur donne suite au rêve de l’artisan qui est en lui.  Activement, il s’engage à mettre en place un endroit pour travailler et faire ce qu’il aime.  Personne n’est là pour dicter sa conduite ou contrôler ses activités.  Il est infatigable et orienté sur la production.  Si son produit ou service répondent exactement à ce que les clients recherchent, il devient victime de son succès.  Et si l’entreprise dépend essentiellement de lui, il n’est pas un chef d’entreprise. Il est simplement l’employé clé. L’entreprise, c’est lui! S’il le désir, il passe à la phase d’euphorie.

La phase d’euphorie

Être victime de son succès, suite au lancement d’une entreprise, est un heureux problème!  Ici, sans l’aide d’employés et de stratégies d’automatisation, l’entreprise ne peut survivre ou est condamnée à stagner.  Pour l’entrepreneur, apprendre à déléguer, communiquer son savoir, savoir-faire savoir-être et faire confiance est l’étape cruciale pour l’expansion du projet entrepreneurial.  Il doit se retirer du « faire » pour ne pas devenir insupportable pour ses employés.

Quand l’entrepreneur en a marre d’être au centre de l’univers, de tout faire, tout contrôler, toujours être là, le « manager » en lui explose car il est à la limite de sa capacité à organiser efficacement ses subordonnés ou collaborateurs.

Il est confronté à trois options : devenir un véritable chef d’entreprise, s’autodétruire en laissant aller les choses ou, redevenir une petite entreprise. C’est ici que se définissent les aspirations personnelles de l’entrepreneur en lien avec ses valeurs, sa vision et sa mission. Tout se redéfini et devient cohérent. Que le choix de l’entrepreneur soit de demeurer petit ou de viser des phases d’expansion menant à une relative maturité, notre économie a besoin de tous les modèles.

 

La phase d’entreprise mature

La perspective d’un chef d’entreprise diffère beaucoup de celle d’un artisan.  Pour lui, l’entreprise est le produit, pour l’artisan, le produit est ce qu’il vend aux clients.

Et pour atteindre sa pleine maturité et s’accomplir, voici son mode d’opération et de réflexion au quotidien :

  • Le présent influence son action
  • Le fonctionnement de toute l’entreprise le préoccupe
  • Il visualise l’avenir et cherche à changer le présent en fonction de ce qu’il perçoit
  • Il voit l’entreprise comme un système de production rentable à l’intention des clients
  • Il a une vision intégrée de son entreprise qui a des composantes pour être plus efficace

Plus que la moyenne, un entrepreneur accepte de prendre des risques. Il arrive souvent à prendre des décisions stratégiques sans forcément disposer de toute l’information. Malgré toutes les qualités reconnues et déjà étalées, celles-ci ne suffisent pas à faire d’un entrepreneur un chef d’entreprise qui réussit. Connaitre la pyramide des besoins de Maslow aide ici. Les recherches font ressortir que les entrepreneurs ont :

  • Un besoin de réalisation de soi très fort : lorsqu’il réussit à atteindre ses objectifs et générer de la valeur pour mettre en place ses autres projets
  • Un besoin de pouvoir plus modéré : il n’est pas insensible au pouvoir. C’est parce que le pouvoir lui donne accès à l’autonomie, la capacité de prendre des décisions rapidement et la possibilité de passer à l’action par lui-même. Avoir le contrôle de son environnement et l’absence d’autorité sur lui lui permet d’avoir les coudées franches. Il utilise le pouvoir comme stratégie, comme outil pour se réaliser.
  • Un besoin d’affiliation plus faible que la moyenne des gens : il est indépendant et a tendance à s’isoler. Il a tendance à se rapprocher de gens qui, comme lui sont des entrepreneurs. Pourquoi? Il a besoin de se sentir accepté dans ce qu’il est. Il laisse en plan beaucoup de choses (et de personnes) de son passé et parfois de son présent.  Cela explique pourquoi il se projette dans le futur avec de nouveaux projets et de nouvelles idées.

En conclusion, un entrepreneur est inconfortable avec le statu quo, l’inaction, l’oisiveté. Bien se connaitre, connaitre ses préférences comportementales et ses motivations sont des outils qui mettent la table pour un accompagnement de qualité. « Être coachable » est pour moi la qualité numéro un pour bien « danser » avec l’entrepreneur dans mon rôle de conseillère en développement des affaires.

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L’AME de l’entrepreneur

 

Dis-moi Christine, quelles sont tes attentes? Avec quoi voudrais-tu repartir à la suite de notre rencontre d’aujourd’hui?

« Je suis à bout de souffle. Je suis partout à la fois. Je ne sais plus où donner de la tête dans mon entreprise. Mes journées sont des courses folles et je n’arrive pas à concrétiser mes projets. Aujourd’hui, à la fin de notre rencontre j’aimerais délimiter et comprendre mes différents rôles dans l’entreprise, les différents chapeaux que je dois porter.  Je veux les clés du succès! »

Au-delà de mon rôle de conseillère en développement des affaires, il m’arrive fréquemment de mettre mon chapeau de coach de gestion plaçant l’entrepreneur, l’humain, au cœur de la rencontre.  Pour faire le pas de plus vers le succès, j’invite l’entrepreneur à réfléchir sur ses actions stratégiques qu’il mettra en place pour franchir l’écart qui est dû, la plupart du temps, à l’absence de systèmes et de singularité quant à la façon qu’il fait les affaires.  Je le guide dans sa réflexion, je ne lui donne pas les clés. Il découvre ses propres actions menant au succès. Son adhésion est infiniment plus grande.

Pour coacher les entrepreneurs, il faut mettre l’accent sur la rentabilité.  Qu’on le veuille ou non, « l’argent est le nerf de la guerre » et, sans réserve financière pour assurer l’expansion et l’innovation ou la survie durant les périodes économiquement difficiles, il faut faire le pas de recule pour ne pas être confronté à la cruelle nécessité de mettre fin à l’entreprise. Oui, mais comment?

Dans tout entrepreneur réside une AME dans laquelle se côtoient trois personnages. Les trois personnages doivent néanmoins coexister et faire bon ménage. Ce qui est loin d’être le cas en général, du moins, quand l’entrepreneur n’en a pas pris conscience.  Voici ces trois personnages en puissance :

·         L’Artisan : il est à l’origine de l’entreprise. C’est parce qu’il a atteint un certain degré de maitrise de son art, de son métier, de sa profession qu’il aspire à faire les choses par lui-même. C’est le boulanger qui a les mains dans la pâte.

·         Le Manager : c’est le second personnage. Il se veut pragmatique et sait que l’entreprise doit être organisée pour ne pas tomber dans le chaos. Il planifie, organise, contrôle. Parfois, il s’occupe même de la comptabilité et des finances. C’est une personne à tout faire.

·         L’Entrepreneur : notre troisième personnage est le visionnaire de l’entreprise. Il s’informe, écoute des conférences, parle avec quelqu’un à une réunion de la chambre de commerce locale.  C’est le personnage qui a été capable de saisir, dans ce que l’Artisan est, une remarquable occasion d’affaires.  Il est un générateur d’idées intarissable.

Les trois personnages qui constituent l’AME de l’entrepreneur doivent communiquer, coexister et faire bon ménage. 

 

Pour l’Artisan, il voit son volet Entrepreneur comme étant un rêveur et celui de Manager un « empêcheur de tourner en rond un peu tatillon avec ses systèmes et son argument de la réduction des coûts ».

 

Pour le Manager, son côté Entrepreneur ne voit que les occasions d’affaires sans voir les problèmes qu’elles amènent. Il n’arrive pas à suivre avec ses systèmes et la nécessité de tout mettre à l’ordre.

 

Pour l’Entrepreneur, les gens sont des problèmes parce qu’ils empêchent l’émergence d’une idée géniale. S’il est trop dans son rôle d’Artisan, il n’arrive pas à mettre en œuvre le nouveau projet si prometteur et le côté Manager ne parvient pas à trouver les ressources nécessaires pour transformer le rêve en réalité.

 

L’un de ses personnages devient le mentor des deux autres et les assujettit à sa tyrannie au point de nuire au développement harmonieux et efficace de l’entreprise. Le rôle prioritaire joué par l’entrepreneur influe considérablement sur la perspective qu’il a.

 

Bien que les entrepreneurs aient plusieurs points en commun, ils se distinguent par le personnage principal qui est en eux et l’étape de développement où leur entreprise se situe (Émergence, Euphorie, ou Entreprise mature sera le sujet de mon prochain article de blogue!)

 

Il faut plus que des bonnes intentions pour parvenir à faire passer l’entreprise à l’étape suivante et il faut absolument que l’entrepreneur réponde à cette question en deux temps : Comment envisage-tu l’avenir de ton entreprise et ton avenir personnel? Le grand «WHY».

Alors Christine, à la lumière de tout ceci, comment pourrais-tu produire de bons résultats en réduisant tes efforts? Qu’est-ce que tu pourrais changer pour être moins stressée? Quels seraient les avantages à être moins stressée? Quels sont les effets négatifs du stress sur toi? Quelles sont les actions à mettre en place d’ici notre prochaine rencontre?

 

 

 

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Dix facettes du succès authentique

  1. Avoir assez de temps pour réaliser les projets personnels qui nous tiennent à cœur.
    Lorsqu’on fait face au manque de temps et d’argent, on est porté à croire que, en ayant plus
    d’argent, tous les problèmes vont pouvoir se résoudre. Au fur et à mesure qu’on progresse
    dans l’amélioration de notre situation financière et qu’on accumule certaines réserves, on
    prend conscience que, dans les faits, on arrive plutôt à consacrer plus de temps pour faire les
    choses qui sont vraiment importantes pour nous.
  2. Avoir suffisamment de temps pour faire plus de choses avec notre famille.
    Tout en ayant plus de temps pour nous-mêmes, nous aspirons à passer plus de temps avec
    ceux que nous aimons afin de leur témoigner notre engagement et notre soutien.
  3. N’avoir jamais à se dire ou à dire à ceux qu’on aime « peut-être l’an prochain ».
    La plupart d’entre nous prévoyons faire quelque chose de spécial pour ceux que nous aimons.
    Travailler à accumuler des réserves et à créer l’abondance dans notre vie est une façon qui
    peut nous permettre de réaliser des choses spéciales. Il convient de garder à l’esprit que cela
    ne signifie pas nécessairement qu’on doive travailler de longues heures, mais plutôt qu’on a
    besoin de planifier pour atteindre une certaine indépendance financière.
  4. Savoir que si aujourd’hui était le dernier jour de notre vie, on pourrait partir sans
    regrets.

    On devrait être conscient que les relations sont prioritaires sur les résultats et sur le matériel.
    « Être correct avec les autres » est un défi constant pour chacun d’entre nous. On peut se
    demander si un point en litige aura la même signification demain, la semaine prochaine, l’an
    prochain, et voir alors comment on peut préserver notre relation avec l’autre.
  5. Se sentir concentré et en harmonie lorsqu’on travaille plutôt que d’être tiraillé et
    stressé.

    Avoir des objectifs qui rejoignent nos valeurs et travailler à y parvenir aide à établir
    l’harmonie et la paix en soi. Faire ce qu’on aime plutôt que ce qu’on doit aide à se concentrer
    tout en éliminant les risques de « burn out ».
  6. Savoir dans le fond de soi-même que le mieux qu’on puisse faire correspond bien à tout
    ce qu’on fait dans la réalité, et que le mieux que l’on fasse est toujours suffisant.

    Notre société valorise les réalisations tangibles et les gens qui se font par eux-mêmes tout en
    oubliant les efforts et les sacrifices faits par d’autres. Il convient de se rappeler que nous
    sommes les seuls à établir les règles de mesure de notre succès et de considérer que notre
    rythme de progrès est forcément différent de celui des autres.
  7. Accepter ses limites, faire la paix avec son passé et s’épanouir dans ses passions de
    manière à ce que l’avenir corresponde à l’idée que l’on se fait du bonheur.

    On parvient à l’idée que l’on se fait du succès lorsqu’on reconnaît ses limites et qu’on les
    utilise pour atteindre de plus hauts sommets. En écoutant son intuition, on évite de se
    diminuer. On peut alors atteindre de nouveaux plateaux en observant ceux qui excellent là où
    on éprouve des difficultés. Apprendre, croire et réaliser.
  8. Faire une différence dans la vie des autres et croire que si on fait cela pour une seule
    personne chaque jour, avec un sourire en plus, un rire partagé, une caresse, un mot
    gentil, une main tendue, on est un être humain remarquable.

    Ça prend bien peu de choses pour vraiment toucher quelqu’un d’autre. S’arrêter pour
    demander « Comment ça va? » ou offrir un mot d’encouragement peut faire une différence
    dans un univers où la solitude et l’individualisme prennent beaucoup de place aujourd’hui.
  9. Ne pas accumuler, mais laisser plutôt aller les choses, parce que tout ce qu’on a est tout
    ce dont on a besoin.

    Être heureux avec ce qu’on a et ce que l’on est, voilà le secret d’une vie pleine et réussie.
    ÊTRE plutôt que FAIRE.
  10. La poursuite incessante d’un rêve
    Les périodes de trébuchements et de défis sont des faits de la vie. Avancer vers ses buts et ses
    rêves en dépit des empêchements donne de la signification et une raison d’être à notre vie.
    C’est à travers ce mouvement constant vers notre raison d’être que nous sommes capables de
    donner aux autres le cadeau que nous sommes.
    Auteur inconnu. Adapté par Jean-Pierre Fortin.

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